Elle commence il y plus d'un siècle par la collaboration d'hommes ingénieux qui sont Messieurs Atuyer, Bianchini et Férier qui fondent leur maison de fabrication de soie à Lyon le 23 juillet 1888.
Aprés un brillant succés à l'Exposition Universelle de Paris en 1889, la maison ouvre ensuite des bureaux à Paris en 1897, Londres et Bruxelles en 1902, New York en 1909.
En 1912, Bianchini signe un contrat avec Raoul Dufy, brillant créateur de dessins et mis en avant grâce à sa collaboration avec le grand couturier Paul Poiret. R.Dufy réalise alors des dessins textile pour la maison Bianchini-Férier jusqu'en 1928 et donne naissance à pas moins de 4000 dessins, représentant une œuvre monumentale dont l'influence a touché profondément les arts appliqués du 20ème siècle.
Bianchini Férier a travaillé avec les Maisons Worth, Lanvin, Patou... Et a survécu à la dépression grâce à son entrée dans le marché du Prêt à Porter et de la fabrication de cravates.
La période d'après-guerre a vu une expansion de sa fabrication d'écharpes pour Hermès et Jacques Fath, parmi d'autres et, dès les années 60, Bianchini Férier a créé de très beaux dessins pour Givenchy, Balenciaga, Cardin, Chanel, Dior, Féraud, Laroche, Nina Ricci, YSL et Scherrer.
Bianchini Férier existe toujours, et a été racheté en 1992 par Bauman (Suisse) puis par Cédric Brochier en Décembre 2002.
En 1999, une partie de leurs archives, 'Les Grands Livres', qui comprend 191 livres contenant 25 000 échantillons de textiles, a été acquise par l'Etat pour Le Musée Historique des Tissus à Lyon. Les archives restantes de Bianchini Férier constituent l’essence même de leur savoir-faire et de leur histoire.
Au sein de la cour du 33 rue Romarin sont regroupés 3 soyeux lyonnais, « Armalyne Bianchini Férier Fabrics », « Brochier Soieries » et « L’Atelier De Soierie » qui travaillent en étroite collaboration pour partager leur savoir et faire en sorte que cette industrie, aujourd’hui en déclin, ne s’éteigne pas.
Armalyne, crée en Décembre 2008 est le licencié de « Bianchini Férier », il bénéficie de cette renommée et de l’impressionnante et vaste collections d’archives de dessins, pour ainsi continuer à faire vivre ces métiers que l’on oublie, qui pourtant ont une histoire et un patrimoine qui constituent l’un des trésors culturel de la ville de Lyon.